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Par Ghislain Maduali
Le porte-parole du gouvernement congolais et ministre de la communication, Patrick Muyaya a, dans une interview accordée à TV5, le mardi 01 novembre 2022, appelé le Rwanda a cesser avec son discours ségrégationniste qu'il tient en lieu et place de dire clairement ce qu'il veut.
«Kigali doit être en mesure d'exprimer ce qu'il veut, parce que les discours ségrégationniste que le Rwanda tient sous le prétexte qu'au Congo, il y a une discrimination qui est faite aux rwandophones est un discours qui est totalement faux et vous ne pouvez pas penser, vous, pour vous présenter comme protecteur d'une communauté en assassinant des milliers d'autres. Parce que c'est ce qui arrive sur le terrain et en causant autant des drames autant des populations déplacées ».
Et de renchérir «Le fameux discours sur les forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), que nous avons pourtant combattu avec le Rwanda, ne tient pas debout. aujourd'hui, le M23 est une force d'occupation alors que les FDLR tuent des congolais
et n'ont jamais tué aucun rwandais, dans le récent rapport vérifié. Et donc pour nous, c'est véritablement dommage que le président Kagame recours à cette stratégie de violence. Il faut bien qu'on lui repose la question, c'est quoi son plan ?».
Nous défendrons notre territoire
Concernant les tentatives d'avancée des rebelles du M23 appuyés par l'armée rwandaise, le porte-parole du gouvernement congolais n'y est pas allé par le dos de la cuillère.
«Nous allons défendre chaque centimètre de notre territoire. je ne suis pas malheureusement habilité pour parler des questions opérationnelles, mais il faut savoir que cette détermination du Président de la république, va traverser toutes nos forces armées. Et vous allez voir ce qu'il y arrivera dans le prochain jour». a-t-il fait savoir.
la bonne foi sapée, Karega expulsé de la RDC
Malgré l'occupation du territoire congolais par le M23 et ses alliés rwandais, la république démocratique du congo s'était inscrit sur la voie des négociations pour une meilleure sortie de crise dans ce conflit mais ses interlocuteurs, ne jouent qu'au jeu de l'hypocrisie.
«Nous avons de cadres de négociations bien connus ; Luanda, Nairobi et autre.
l'ambassadeur rwandais a été expulsé du sol congolais, d'ailleurs il aurait dû l'être depuis bien longtemps mais c'est parce que le président Tshisekedi est un homme de paix, pensait que monsieur Vincent Karega pouvant servir de pont aux 2 pays de régler certain nombre des questions mais cela n'a pas été le cas.
Et la dernière provocation, de ce qui se passe actuellement sur terrain a occasionné cette décision qui a été saluée par la majorité de congolais tel que vous l'avez vu». a-t-il clamé une fois de plus.
le silence de la communauté internationale inquiète
Des attaques de ce mouvement terroriste ainsi que ses alliés rwandais, a occasionné le déplacement de beaucoup de population fouillant des zones d'affrontements.
une situation que le chef de l'État a mentionné au cours du dernier Conseil supérieur de la
défense pour apporter un soutien humanitaire.
«Le plus urgent pour nous, comme le président l'avait mentionné, c'est la situation humanitaire (envoyer une mission humanitaire pour porter une assistance à nos populations déplacées à la suite de ces attaques).
vous voyez les images qui
défilent sont dramatiques. Nous ne savons pas combien il en
faut des images de ces types pour que le monde puisse réagir, pour que
nous puissions mettre fin à cette forme de génocide. Vous savez,le prix que nous payons aujourd'hui, c'est parce que nous avons
accepté en 96, à la demande de la communauté internationale,d'ouvrir
nos frontières et d'accueillir des réfugiés rwandais et 26 ans
après, il y a plus de 8000000 de morts du côté congolais. Les drames
continuent et le monde ne semble pas assez préoccupé pour que
cela se résolve, c'est bien dommage parce que nous avons la Monusco,
qui est ici depuis autant d'années. Nous essayons du mieux que nous
pouvons de travailler pour régler ces problèmes et tant qu'il y aura cette
attitude belliqueuse du côté du Rwanda, le problème ne sera pas résolua» a également souligné, le ministre de communication et porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya Katembwe.
À noter que, visiblement, il y a pas des motivations claires de la part de Kigali. Peut-être qu'il y
a des motivations économiques de continuer le processus de pillage,
mais qui n'est pas de nature à régler le problème tel que
souhaite la RDC, de manière pacifique, pour parler
économie et faire prospérer la région.
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