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Dans une loi qui date depuis 1991, le gouvernement britannique prévoit une allocation de 115.000 livres par an (130.000 euros) pour ses ex-premiers ministres.
Mais de nombreux britanniques estiment que Liz Truss ne devrait pas en bénéficier.
car avec 44 jours au compteur passés au 10 Downing Street, Liz Truss a établi le record du plus court mandat de premier ministre de l'Histoire du Royaume.
Mais pour la loi qui régit le fonctionnement du gouvernement britannique, la durée du mandat importe peu. Liz Truss est une ex-première ministre au même titre que Tony Blair (10 ans et 56 jours à Downing Street), Margaret Thatcher (11 ans et 208 jours) ou encore Sir Robert Walpole au XVIIIe siècle, le recordman historique (20 ans et 314 jours).
Elle va donc bénéficier des avantages que lui procure ce statut, notamment pécuniaires. Selon la directive qui régit le fonctionnement du gouvernement britannique, Liz Truss peut prétendre à l'indemnité pour frais de service public (PDCA), soit une indemnité fixée à 115.000 livres (131.000 euros) par an que l'ex-locataire de Downing Street pourra toucher à vie.
"Les frais sont un remboursement des dépenses engagées pour les frais de bureau nécessaires et les frais de secrétariat découlant de leur position particulière dans la vie publique", précise le site du gouvernement britannique.
Elle devrait refuser
Au lendemain de la démission de Liz Truss, de nombreuses voix estiment qu'il serait judicieux pour elle d'y renoncer.
"Elle devrait refuser. Je pense que c'est la bonne chose à faire, a déclaré ce vendredi le patron du parti Travailliste Keir Starmer. Elle a fait 44 jours de mandat, elle n'y a pas vraiment droit, elle devrait le refuser et ne pas le prendre.
Alors que le Royaume-Uni fait face à une inflation galopante à plus de 10%, l'indemnité de Liz Truss est critiqué dans le monde syndical.
"À une époque où un fonctionnaire sur cinq utilise les banques alimentaires et 35% ont sauté des repas parce qu'ils n'ont pas de nourriture, il est grotesque que Liz Truss puisse s'en aller avec ce qui est effectivement un bonus de 115.000 livres", s'insurge Mark Serwotka, secrétaire général du Syndicat des services publics et commerciaux.
Liz Truss n'a pas pour le moment fait savoir si elle comptait bénéficier de ses avantages d'ex-première ministre.
Il sied de noter que, créé en 1991 par le directeur de cabinet de Margaret Thatcher à la suite de la démission de la première ministre des années 80, cette indemnité (gelée à 115.000 livres depuis 2011) est touchée à discrétion du bénéficiaire. Un ex-premier ministre peut décider de ne pas en bénéficier ou de n'en toucher qu'une partie.
Affaire à suivre.
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